«Une femme a récemment frôlé la mort, en tombant dans la rivière avec son bébé. Les populations ont peur de passer par le pont et préfèrent traverser par la rivière. Malheureusement, on est obligé, car la culture du riz est notre survie», confie Bintou Badji, la porte-parole des femmes.
C’est un calvaire qui date depuis deux siècles, à Thionck-Essyl. Le pont Dji Rembélete, construit en bois, est situé dans le quartier de Bantineba menant directement dans les rizières. Mais cette structure met en danger tout un village, à cause de son piteux état.
Ce pont a fait beaucoup de dégâts dans cette zone très fréquentée par les femmes pour la culture du riz, qui est la principale activité économique des populations. Installé dans les années 1 800, ce pont est le seul moyen de traverser le fleuve sans prendre des raccourcis.
Mais son état de dégradation avancé met en danger la vie des usagers. On a ainsi déploré des chutes mortelles en son temps. Et l’interdiction de la coupe du bois empêche toute réfection.
Chaque matin, les femmes prennent le chemin pour se rendre aux rizières, en passant par le fleuve, avec un retour au bercail incertain. «Ce pont est en piteux état. Il peut s’effondrer à tout moment et nos enfants ne savent pas nager. En résumé, nous sommes dans une situation inquiétante et nous tendons la main à tout le monde, la première dame en particulier», indique une femme.
Malgré tout, des gens prennent le risque de passer par le pont pour avoir de quoi vivre avec la culture du riz.
Ces populations ont posé des doléances, dont la construction d’un pont moderne et la mise à disposition de pirogues.
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