Sabotage des installations de la Senelec: La chasse à l’homme se poursuit

La Sûreté urbaine continue à rassembler les pièces du puzzle… Près d’une semaine après les arrestations des personnes pour participation à un «complot contre l’autorité de l’Etat», de nouveaux éléments font leur apparition comme les tentatives de sabotage d’installations de la Senelec. Et le poste électrique de la Société nationale d’électricité, situé à la sortie 10 de l’Autoroute à péage, devait être incendié. Ce lundi, les éléments de la Sûreté urbaine s’y sont rendus aux fins de constat et reconstituer les faits, en compagnie de Mor Guèye, interpellé à Rufisque «en même temps qu’un groupe d’individus en train de transporter à bord d’un véhicule, des substances explosives telles que des cocktails Molotov, fusées fumigènes et des armes». Car il était une cible du commando de la «Force spéciale» dont plusieurs éléments ont été interpellés, en prélude à la manifestation interdite de Yaw, vendredi dernier.
Face aux enquêteurs, il avait déclaré que dans  la nuit du 16 au 17 juin 2022, aux environs de 2h, son groupe dénommé «Force spéciale» avait attaqué un poste électrique de la Senelec. L’objectif était de «créer une panne électrique dans le secteur». Il a ajouté avoir été cette nuit en compagnie du prénommé Aliou dit Doune Khaf». Lequel a jeté le cocktail sur le poste mais n’a pas eu l’effet escompté du fait d’une faible détonation. Après son acte, il a rendu compte au prénommé Akhenaton, alias Commando Cojak. Par ailleurs, ils avaient «ciblé d’autres installations qui pourraient créer de graves troubles».
En poussant leurs investigations plus loin, les enquêteurs de la Sûreté urbaine ont pu établir la véracité de tout ça. Car les déclarations des mis en cause ont été certifiées par Sellou Baldé, gardien d’un garage de mécaniciens et d’électriciens en face du poste de la Senelec. Selon lui, il a subitement vu les câbles du poste de la Senelec prendre feu cette nuit, pensant qu’il s’agissait d’un court-circuit. Cependant, au bout de quelques minutes, le feu s’est éteint, assure-t-il.
Evidemment, l’enquête se poursuit. En se rendant aux environs du Port de Dakar en compagnie du nommé Abdoul Aziz Niang, les policiers ont mis la main sur «celui qui lui avait vendu les fumigènes pour s’attaquer aux intérêts français». Ce qui a conduit à l’arrestation de Madické Diop, commerçant domicilié à Yarakh, qui «a reconnu avoir vendu plusieurs fumigènes à Niang». En attendant, la chasse à l’homme continue car «les autres membres de ce commando sont activement recherchés» par la police.

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