Les candidats ont servi une part belle à la santé dans leur programme. Ils ont pour la plupart effectué un diagnostic pour déceler les manquements avant de proposer des solutions.
Professeur Daouda Ndiaye : « Créer un sous-secteur dédié à la prévention »
Le candidat Daouda Ndiaye, professeur de médecine très ancré dans la santé au niveau international consacré de la page 14 à la page 18 de son programme de 60 pages à la santé. Il ambitionne de hisser le secteur à un autre niveau une fois élu. Il relèvera le niveau du système en utilisant les ressources déjà existantes de manière efficace. Le candidat mise sur les politiques de prévention et de charge sanitaires et sociales. Il va créer un sous ministère dédié à la prévention pour mettre en avant le préventif à la place du curatif. La coopération internationale dans le domaine de la santé et de l’action sociale sont aussi au centre de son discours.il n’a pas manqué de constater que le budget alloué à la santé est inférieur à 7% du budget national. Il est en deçà des 15%recommandés par la déclaration d’Abuja. Il compte combler le gap de 1785 milliards.
Mamadou Lamine Diallo : Entre biodiversité, phytothérapie et médecine alternative
Les ambitions pour la santé différent d’un candidat à un autre. Dans le programme de Mamadou Lamine Diallo, il est question de santé, biodiversité, phytothérapie, médecine alternative en répertoriant nos plantes et molécules et leurs priorités pour une biodiversité et santé traditionnelle. Il promet aussi de régler le problème des urgences en passant du niveau local au niveau départemental avec la construction d’hôpitaux de haut niveau et le rehaussement du plateau médical pour instaurer les meilleurs standards.
Amadou Ba anticipe sur les risques sanitaires
Dans son programme, le candidat Amadou Ba mise sur une rubrique qui est attribuée à la santé et au bien-être. Il vise à améliorer le développement personnel des populations mais aussi l’offre de services, la lutte contre la malnutrition, la gestion des risques sanitaires. Il s’agira pour Amadou Ba de renforcer la gouvernance et le financement de garantir les besoins nutritionnels mais aussi l’intégration de l’approche onehealth.
Pape Djibril Fall : Faire face aux chocs androgènes
La politique de la santé revêt une importance capitale dans la conduite des affaires publiques selon le candidat Pape Djibril Fall. Il compte instaurer un système de santé proactif et suffisamment bien piloté pour faire face aux chocs sanitaires androgènes. Sur les grands axes, la carte sanitaire, les infrastructures, la ressource humaine entre autres sont aussi développés.
Les propositions de Khalifa Sall
Dans son diagnostic du secteur de la santé sénégalaise, khalifa Sall a décelé des manquements et des irrégularités. Son programme vise à garantir l’accès universel aux soins de santé en mettant l’accent sur les programmes et en respectant les normes de l’OMS en termes de personnel de ressources humaines mais aussi d’infrastructures. Il propose la réforme hospitalière, l’actualisation du plan national de développement sanitaire mais aussi la concertation nationale sur le système de santé. D’autres propositions liées à la pharmacie, à la légalité mais aussi à la souveraineté sanitaire sont faites dans le programme du candidat de la coalition Khalifa Président.
Malick Gakou : mieux former les ressources humaines
Malick Gakou va renforcer le système de santé avec l’amélioration de l’accès aux soins de santé, la disponibilité des médicaments et des équipements, la motivation pour la formation pour instaurer un système avec des spécialistes dans tous les sous-secteurs à la disponibilité des populations.
Idrissa Seck : un programme sanitaire ambitieux
Dans l’axe trois du programme de Idrissa Seck, candidat à la présidentielle, la santé figure en bonne place. Selon lui, notre pays est encore un désert médical. Nos urgences ne nous rendent pas fiers. Et pourtant les personnels de santé sont d’un dévouement exceptionnel. Nous devons mieux les motiver et les mettre dans des conditions de performance. Les Sénégalais doivent bénéficier de bonnes conditions sanitaires qui vont influer positivement sur la productivité, l’espérance de vie, et donc sur l’équilibre de la nation.
Pour se faire, des efforts substantiels seront consentis pour lutter contre le paludisme, les maladies cardio-vasculaires (qui sont la deuxième cause de mortalité au Sénégal), le SIDA, la tuberculose, le diabète et le cancer qui nous font perdre plusieurs points de croissance, chaque année.
Idrissa Seck propose d’ailleurs de promouvoir les mutuelles de santé et l’assurance maladie pour atteindre une couverture médicale optimale. Promouvoir la mobilisation et l’engagement communautaire pour faire adopter des comportements sains afin d’éviter et/ou de réduire l’apparition de maladies chroniques.
Aliou Mamadou Dia : Combler les gaps en infrastructures sanitaires
Le candidat du PUR veut promouvoir une offre de services de santé de qualité. Il compte aussi renforcer les infrastructures et les équipements, doter tous les hôpitaux de services d’accueil des urgences (SAU) aux normes, tous les centres de santé d’unités d’accueil des urgences (UAU) aux normes, achever les hôpitaux en cours de construction, doter tous les hôpitaux de service de néonatologie aux normes de capacité et d’équipements, chaque district sanitaire de centre de santé de référence de type 2 aux normes, chaque centre de santé de référence d’unité de néonatologie aux normes.
Thierno Alassane Sall : Positionner le Sénégal comme un centre d’excellence en matière de soins médicaux
Le Programme de développement d’infrastructures sanitaires du candidat Thierno Alassane Sall compte accélérer la construction et la mise à niveau des établissements sanitaires pour éliminer les disparités territoriales. Ce programme vise non seulement à moderniser les infrastructures existantes mais aussi à en construire de nouvelles, notamment des centres de santé universitaires avec des équipements de pointe. L’objectif, c’est de positionner le Sénégal comme un centre d’excellence en matière de soins médicaux dans la sous-région, attirant les patients d’autres pays africains pour des soins spécialisés.
Bassirou Diomaye Faye : un système sanitaire et de protection sociale efficace
La performance et la viabilité du système de santé et la pleine participation des acteurs clés dans la gestion sont au cœur du programme de Bassirou Diomaye Faye. Au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé. La gouvernance sanitaire doit être un levier permettant d’assurer des services de soins de qualité satisfaisante territorialement et socialement équitable, économiquement accessible et acceptable tout en garantissant l’efficacité, la performance et la viabilité du système de santé et la pleine participation des acteurs clés dans la gestion.
Déthié Fall : libérer les Sénégalais du stress lié à l’accès aux soins
L’ambition du candidat Déthié Fall est d’abord de libérer, en priorité, le peuple sénégalais du stress social, conséquence des difficultés d’accès à la santé. L’accès permanent aux soins de santé de qualité en tout lieu du territoire national et indépendamment de leur situation sociale est l’une des principales préoccupations de nos compatriotes. Le déficit et déséquilibre territorial d’infrastructures, la pauvreté des plateaux techniques, le déficit de personnel qualifié caractérisé par des erreurs médicales à répétition, l’absence de politique de souveraineté en médicaments, la cherté des soins de santé notamment pour certaines pathologies, sont autant de facteurs explicatifs du manque de performance de notre système de santé que le candidat veut rectifier.
Mame Boye Diao : Une décentralisation des infrastructures et des soins
L’hygiène et la santé sont des aspects essentiels de la vie au Sénégal. Les infrastructures médicales sont de qualité variable et n’offrent pas le même niveau de service que dans les pays développés. Les hôpitaux modernes se trouvent à Dakar mais même ceux-ci ne sont pas équipés pour toutes les interventions médicales. Une assurance médicale qui inclut un rapatriement sanitaire est donc recommandée par le candidat Mame Boye Diao. En plus de l’accès aux soins de qualité, il priorise la redynamisation des infrastructures de santé, le renforcement des ressources humaines en qualité, la subvention des médicaments de traitement des maladies chroniques, la consolidation de la préparation aux situations d’urgence, la promotion des soins de santé primaires.
Serigne Mboup : Entre prévention et accès aux soins
Le candidat Serigne Mboup veut mettre en place d’un système de santé accessible, qui rassure pour avancer résolument vers la Couverture sanitaire universelle : « Moytou fébar, ku fébar fadju ». Il s’agira globalement de mettre en œuvre une nouvelle gouvernance sanitaire qui met le malade au cœur des préoccupations d’un système de santé pensé et organisé pour un exercice optimal de la médecine et des différentes fonctions y afférentes
En outre, il mise sur la construction, dans chaque Commune du pays, au moins un Centre de santé et des postes de santé bien répartis, convenablement dotés en équipements et en personnels pris en charge par l’Etat, la gratuité totale des frais d’accouchement et des soins pré et postnataux., la réforme profonde, afin de disposer d’un système de prise en charge des urgences, doté de toutes les fonctionnalités et performant, dans tous les centres de santé et les hôpitaux du pays.
Boubacar Camara : La promotion du capital humain
Boubacar Camara prône la prise en charge de la Santé par l’État en vue de promouvoir un capital humain épanoui, acteur du développement. Sur le financement du secteur de la santé, beaucoup de points sont à améliorer parmi lesquels : la faiblesse de la couverture assurantielle de la population (moins de 50% de la population est couverte par un système formel d’assurance maladie, seules 20% ont accès aux imputations budgétaires, Mutuelles, IPM, à l’IPRES, au FNR et autres assurances) ; la faible part du budget de la santé (8% du budget national) qui reste en deçà de la norme de 15% visée ; la forte contribution (58% en 2013, d’après les Comptes de la Santé) des ménages à travers le paiement direct des dépenses totales de santé, ce qui constitue une source d’exclusion des services de santé et un risque d’appauvrissement.
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