François Mancabou sera inhumé après la fête de l’Assomption. Le parquet a délivré les documents devant permettre à la famille de procéder au rite funéraire. La famille du défunt devrait récupérer depuis hier la dépouille mortelle pour son inhumation.
Mais la famille Mancabou demande, cependant, l’ouverture d’une information judiciaire. Les proches de la victime veulent être édifiés sur les causes de la mort. Ils soutiennent que François Mancabou serait mort suite à des actes de tortures subis dans les locaux de la Sûreté urbaine.
Un examen de toxicologie est effectué, après l’autopsie de la victime, pour démontrer l’hypothèse de la torture. Les résultats de l’autopsie, réalisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, avaient confirmé la fracture des vertèbres cervicales causée par un traumatisme et qui pouvait s’accompagner de troubles fonctionnels et d’atteintes neurologiques graves.
Tortures ?
François Mancabou était arrêté, avec d’autres suspects, pour participation à un mouvement insurrectionnel et d’atteinte à la sûreté de l’État. En garde à vue, il était, par la suite, transféré et hospitalisé à l’Hôpital Principal de Dakar pour des blessures qu’il a contracté lors de sa garde-à-vue.
François Mancabou y est mort dans la soirée du mercredi 13 juillet. Sa femme avait, lors d’un entretien accordé à Kewoulo, informé de sévices corporels dont il a été victime.
Au-delà de la demande de l’ouverture d’une information judiciaire, la famille de la victime a internationalisé l’affaire. Les conseils de la famille de François Mancabou ont décidé de poursuivre toutes les personnes «impliquées» dans son arrestation.
Ils ont annoncé une plainte contre le commissaire Bara Sangaré, chef de la Sûreté urbaine, la direction de l’hôpital Principal de Dakar, l’observateur des lieux de privation, le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République.
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