Dans la nuit du 1er au 2 janvier, un accident s’est produit à Hann Maristes. Abdou D. qui conduisait sous l’emprise de l’alcool, a percuté des véhicules stationnés au bord de la route, avant de disparaître de la circulation. Informée des faits, la gendarmerie de Hann a alpagué le chauffard le lendemain.
Abdou D. a été jugé conjointement avec son ami Ibrahima S. T. Les deux hommes, âgés respectivement de 30 et 33 ans, avaient quitté Dalifort pour rentrer à Hann Maristes le 2 janvier, vers 5 heures du matin. Arrivé au boulevard de l’école japonaise, Abou D. qui conduisait un véhicule de marque Mitsubishi, a heurté des voitures de plein fouet occasionnant d’importants dégâts matériels. Après ce choc, Abdou a pris la tangente.
Quand les éléments de la gendarmerie de Hann se sont déportés sur les lieux, ils ont trouvé Ibrahima S. T. ivre mort. Interrogé sur les faits, il indique que le véhicule appartient à la société qui l’a employé comme chauffeur. Puisqu’il était ivre, il s’est endormi au volant. C’est dans ces circonstances qu’Abdou D. l’a sorti de la voiture pour le déposer sur le siège arrière. Abdou a ensuite pris le risque de conduire.
Une fois au boulevard de l’école japonaise, il a perdu le contrôle du véhicule et percuté pas moins de trois voitures stationnées au bord du trottoir. Arrêté le lendemain, Abdou D. a reconnu qu’il conduisait sans permis et en état d’ivresse. D’ailleurs, affirme-t-il, c’est son compagnon qui l’apprenait à conduire la journée. Incarcérés le 5 janvier, les prévenus ont comparu à l’audience des flagrants délits de Dakar. Visé pour défaut de maîtrise, défaut de permis, délit de fuite et destruction de biens, Abdou D. est passé directement aux aveux.
Le traiteur a renseigné que son coaccusé s’est arrêté dans une rue en proie à des agressions. Raison pour laquelle il a pris le risque de conduire. Abdou D. a ainsi présenté ses excuses au tribunal. Quant à Ibrahima S. T., il a refuté le chef d’abondon de véhicule à un tiers non titulaire de permis. « Je n’ai pas demandé à Abdou de conduire. J’étais en train de dormir au moment de l’accident. C’est le bruit qui m’a réveillé », a dit le divorcé, père d’un enfant.
Le parquet trouvant les faits constants, a requis l’application de la loi. Commis par Ibrahima S. T., Mes Mbaye Sène et Iba Mar Diop ont plaidé la relaxe. Toutefois, ils ont admis que leur client a commis la maladresse de prendre l’alcool au moment de prendre le volant.
Dans son délibéré, le juge a condamné Abdou D. à une peine de trois mois avec sursis et à une amende de 50.000 francs. Ibrahima S. T. a été, lui, relaxé. Les deux amis ont ainisi retrouvé la liberté.
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