GHANA : SONKO AU CŒUR DES ÉCHANGES LORS DE LA CONFERENCE WAMECA

Dans le cadre de la conférence et du prix d’excellence des médias d’Afrique de l’Ouest (WAMECA), qui s’est tenue à Accra ce jeudi, le thème central, intitulé « Les médias et la démocratie en Afrique », a suscité des discussions animées. Parmi les nombreux sujets abordés, la participation incertaine d’Ousmane Sonko, leader du Pastef en détention et potentiel candidat à la présidentielle de 2024, a également alimenté les débats.

La directrice générale et éditrice du média « AWARENS Times » de Sierra Leone, le Dr Sylvia Blyden, a pris la parole pour souligner l’importance de donner de la visibilité à l’opposition en Afrique. Elle a avancé que pour renforcer la démocratie, les médias doivent accorder une place significative à l’opposition politique. Cette déclaration a été vivement discutée au sein de la conférence.

Cependant, le journaliste sénégalais Hamadou Tidiane Sy, fondateur d’Ouestaf News, a exprimé un point de vue divergent. Il a rappelé que le rôle fondamental des médias est d’être impartiaux et de relayer toutes les voix, qu’elles émanent du pouvoir en place ou de l’opposition. Selon lui, il est essentiel que les médias ne prennent pas de position politique pour garantir un traitement équilibré de l’information.

Face à cette opposition d’opinions, le Dr Sylvia Blyden a pris la parole à nouveau pour clarifier sa position. Elle a utilisé l’exemple du Ghana pour illustrer son point de vue, soulignant que le leader de l’opposition au Ghana avait exprimé son souhait de ne pas voir le Président renversé par un coup d’État militaire. Cette attitude a été qualifiée de « salutaire » et « méritant des félicitations » par le Dr Blyden. Elle a souligné que de tels gestes de soutien à la stabilité politique devraient être encouragés par les médias.

Le Dr Sylvia Blyden a conclu en encourageant les médias sénégalais à donner davantage de visibilité à l’opposition politique, citant notamment le nom de l’opposant Ousmane Sonko, qu’elle estime avoir « une voix qui porte ». Selon elle, cela contribuerait à renforcer le débat démocratique et à promouvoir un environnement politique plus ouvert et inclusif.