La chance a souri à Madialé Ndao. Jugé par la Chambre criminelle de Louga pour des faits de pédophilie et de détournement de mineure présumés, il a été acquitté après presque un (1) an de détention préventive. Il avait été accusé par une fillette de 13 ans et la tante de cette dernière. Finalement, la victime présumée accuse son maître d’école comme étant celui qui avait l’habitude de la doigter.
À quelle version de la jeune fille Astou Sylla se fier ? En tout cas, Madialé Ndao a bien profité de ses changements de déclaration. Accusé de pédophilie et de détournement de mineure présumés au préjudice de la susnommée, il a été acquitté par la Chambre criminelle du Tribunal de Louga où il comparaissait. Ce, après presque un (1) an de détention préventive. En effet, la jeune fille et sa tante Safietou Sylla l’avaient désigné à l’enquête comme étant celui qui a abusé de la gamine, alors qu’il avait été engagé par la tutrice pour conduire sa nièce à l’école.
La partie civile disait avoir remarqué qu’à chaque fois que sa fille rentrait à la maison, sa petite culotte se trouvait mouiller
Il résulte de la procédure que, le 12 juillet 2021, les agents du Commissariat de Louga recevaient l’appel téléphonique du docteur Maïmouna Senghor en service au District Sanitaire de Louga qui leur signalait la présence d’une fille et sa tante au niveau de leur service signalant des faits d’abus sexuels commis sur la fille. L’enquête subséquente avait permis d’entendre Safiétou Sylla. Elle expliquait que les parents de la fille lui avaient confié la susnommée. Ainsi, elle avait engagé, depuis 2019, le sieur Madialé Ndao pour le transport de la fille à l’école et en même temps lui apporter le déjeuner au marché, son lieu de commerce.
Un jour, après avoir déposé la fille à la maison, le mis en cause avait fait un clin d’œil à la fille, en lui disant de ne rien dire. Elle disait avoir demandé des explications à la fille sur les gestes du conducteur et que la susnommée avait répondu que rien ne s’était passé entre eux. Elle signalait que, depuis ce jour, elle avait rompu le contrat avec le susnommé. Elle disait avoir remarqué bien avant ces faits qu’à chaque fois que sa fille rentrait à la maison, sa petite culotte se trouvait mouillée. Elle indiquait avoir une fois appelé le mis en cause sur son lieu de travail pour lui demander de la laisser toute tranquille sa fille.
Poursuivant, elle expliquait que, le 09 juillet 2021, la fille était venue à son lieu de commerce et elle manifestait des difficultés pour s’asseoir correctement. Qu’après avoir pressé la fille de plusieurs questions, la susnommée avait fini par révéler que c’est le mis en cause qui introduisait son doigt dans son sexe. Non sans préciser qu’il la conduisait dans une maison à cette fin. Elle précisait que le mis en cause offrait à la fille la somme de 100 francs, après son forfait.
Astou Sylla expliquait aux enquêteurs que le mis en cause ne cessait de la courtiser et de la conduire dans une maison pour la déshabiller avant de frotter son sexe sur le sien
Interrogée, la principale concernée Astou Sylla expliquait que le mis en cause ne cessait de la courtiser et de la conduire dans une maison pour la déshabiller, avant de frotter son sexe sur le sien. Elle indiquait que, le 09 juillet 2021, le mis en cause avait réitéré les faits et à sa descente, sa tante avait remarqué sa façon de s’assoir, avant de la presser de questions. Elle indiquait avoir avoué qu’elle était victime des agissements de Madialé Ndao.
Le certificat médical fait état d’absence de déchirures hyménales. Entendu, Madialé Ndao contestait les faits qui lui sont reprochés, tout en reconnaissant qu’il avait été engagé pour le transport de la fille à l’école. Il disait que c’est la tante de la fille qui l’avait accusé d’abus sexuels commis sur la fille en le menaçant de le faire emprisonner. Devant le magistrat instructeur, les parties civiles Safietou Sylla et la fille Astou Sylla avaient confirmé leurs déclarations précédentes.
Inculpé de pédophilie et de détournement de mineure, Madialé Ndao a réitéré à la barre ses déclarations tenues à l’enquête. Il a persisté dans ses dénégations alléguant n’avoir jamais abusé la jeune fille de 13 ans. Cette dernière l’a, à son tour, disculpé en mouillant, cette fois-ci, son maître d’école. À en croire la partie civile, l’enseignant la doigtait. Astou Sylla précisait aussi que le mis en cause n’introduisait pas son doigt dans son sexe. Le représentant du Ministère public a requis contre le nouvel accusé une peine ferme de 5 ans.
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