Sur les 93 candidats déclarés, seuls 9 ont passé l’étape des parrainages après la vérification de leurs fiches par la commission indépendante installée au Conseil constitutionnel. Les autres ont été, soit recalés, soit autorisés à régulariser des doublons externes et/ou internes.
Par contre, une dizaine de candidats déclarés ont vu leurs clefs inexploitables. Mais, le fait le plus récurrent, c’est le nombre impressionnant de parrains introuvables dans le fichier général des électeurs. C’est le cas de Samba Ndiaye, dont aucune des 55 221 signatures déposées n’est reconnue.
Mais, selon des informations obtenues, cela ne signifie pas forcément que les parrains visés ne sont pas des électeurs mais que la saisie de leurs noms ou des numéros et autres données numériques a posé problème.
Le logiciel de vérification étant déjà programmé, il ne reconnaît que les noms et chiffres exactement demandés dans le document de base de la Commission de vérification.
Par exemple, si on écrit « Elhadj » au lieu de « El Hadj », ce n’est pas reconnu. Une erreur peut être survenue quand à la place de « Sidy », on met « Sidi » ou bien si on transcrit en minuscule au lieu du majuscule recommandé sur le fichier électronique.
Notre source, bien au fait des travaux de vérification, ajoute que l’erreur peut survenir si le mandataire remplit le nom d’un électeur d’une région donnée dans la case d’une autre région. Par exemple, pour un électeur inscrit à Dakar, si, en remplissant la fiche, on le mentionne dans la région de Diourbel, il est rejeté par l’ordinateur.
Il précise également que si une lettre ou un chiffre est omis lors de la saisie, cela est synonyme de rejet automatique.
L’autre souci pour les candidats, c’est le facteur « business » noté dans la collecte des parrainages. « Beaucoup achètent des listes de parrainages déjà ficelées ne se doutant pas que cette même liste peut être remise à un autre ou à d’autres candidats. Ce qui explique le nombre impressionnant de doublons externes », clarifie notre source, qui mentionne que rien qu’au premier jour, on a dénombré des dizaines de milliers de doublons. Ce qui veut dire que beaucoup disposent des mêmes données.
« Pourtant, des séances d’explication ont été tenues à l’endroit des mandataires et représentants de candidats bien avant le retrait des fiches », a précisé notre interlocuteur. Ce dernier fait savoir, par ailleurs, que « des candidats qui ont compris le processus et qui y ont mis du sérieux ont soit franchi le cap, soit autorités à régulariser un petit nombre de doublons ».
Pour les clefs inexploitables, il nous est dit que c’est plus dû à l’attitude des candidats. « Si on touche au fichier Excel, ça change tout et le logiciel de contrôle ne le reconnaît pas », a juré notre expert.
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