Diomaye veut récupérer l’argent caché grâce aux prête-noms ; les Sénégalais se ruent vers un groupe WhatsApp

Dans le cadre d’une initiative ambitieuse visant à transformer la gouvernance et à rétablir la confiance publique au Sénégal, le président récemment élu, Bassirou Diomaye Faye, a placé la lutte contre la corruption au sommet de son agenda politique. Dans un discours marquant prononcé à l’occasion de la fête de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril 2024, le président Diomaye Faye a dévoilé un plan détaillé visant à s’attaquer aux racines profondes de la corruption qui ont entravé le développement économique et social du pays sous l’administration précédente de Macky Sall.

L’accent a été mis sur la nécessité de réformer les pratiques gouvernementales et de promouvoir une gouvernance éthique. Le président Diomaye Faye a souligné que « dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. » Il a clairement exprimé son engagement à adopter une série de mesures concrètes pour éradiquer la corruption, y compris la lutte sans répit contre celle-ci, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, ainsi que la protection des lanceurs d’alertes.

Une innovation notable de son programme est l’approche proposée à l’égard des prête-noms, ces individus utilisés pour dissimuler l’origine et la propriété de fonds et d’actifs détournés. Le président a offert une voie vers l’amnistie pour ces individus, à condition qu’ils se dénoncent et contribuent à récupérer des fonds importants pour l’État. « L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation » représente une stratégie visant à récupérer les actifs détournés tout en offrant une chance de rédemption aux impliqués.
L’exploitation des ressources naturelles, souvent au cœur des scandales de corruption, fera l’objet d’une attention particulière. Le président a affirmé que « l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. » Cette déclaration met en lumière l’intention du gouvernement de veiller à ce que les richesses naturelles du Sénégal profitent à tous ses citoyens, plutôt qu’à une minorité privilégiée.
L’exemple récent, datant seulement d’hier, mercredi 3 avril 2024, comme le montre cette vidéo de BFMTV en France, où la justice a entrepris des perquisitions au domicile d’Édouard Philippe, ancien Premier ministre de Macron et actuel maire de la ville du Havre, toujours affilié à la mouvance présidentielle, concerne les lanceurs d’alerte, différents des prête-noms, un autre levier que le nouveau président Diomaye compte activer.

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