Depuis le début du Mondial, les matchs durent plus longtemps que d’habitude : 64 minutes de temps de jeu en tout. Il y a une raison, imposée par la FIFA : augmenter le temps de jeu effectif des matchs, c’est-à-dire le moment où le ballon est sur le terrain.
Des matchs à plus de 100 minutes quand d’habitude ils dépassent à peine 90 minutes. Un Angleterre-Iran avec 117 minutes de jeu. Un Argentine-Arabie Saoudite avec au moins 8 minutes d’arrêts de jeu en fin de match, ce mardi 22 novembre 2022. Normalement, le temps additionnel d’un match de football ne dépasse pas quatre à cinq minutes le reste de l’année. Alors pourquoi les compteurs explosent pour ce mondial 2022 au Qatar ? La réponse est à chercher chez une ancienne légende de l’arbitrage mondial : Pierluigi Colina.
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L’ancien officiel italien, aujourd’hui président de la commission des arbitres de la FIFA s’est expliqué avant la Coupe du Monde sur ces matchs à rallonge. « On veillera à ce que les arbitres compensent au mieux les minutes perdues avec l’objectif d’augmenter le temps de jeu effectif », a-t-il déclaré_._ En clair, l’objectif est d’augmenter le nombre de minutes où le ballon est sur le terrain. « On veut éviter les matches à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacement, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés », poursuit-il.
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Ces directives sont à l’origine de records et de situations cocasses depuis le début du Mondial. Avec 117 minutes, Angleterre-Iran est ainsi devenu le match le plus long de la compétition depuis 1966. L’attaquant iranien Mehdi Taremi a inscrit, de son côté, le but le plus tardif de l’histoire de la compétition face à l’Angleterre en marquant à la… 103è minute. Autre conséquence, plusieurs joueurs ont été perclus de crampes pendant le temps additionnel de Pays de Galles-Etats-Unis.
Des réactions partagées
Cette situation ne plait pas à tout le monde. Le sélectionneur anglais Gareth Southgate a estimé que son équipe a « perdu sa concentration et quand on joue sur un tempo plus lent, nous ne sommes pas du tout aussi efficaces ». L’ancien sélectionneur de la Belgique, Marc Wilmots est sur la même longueur d’onde : « J’ai vu les États-Unis plonger contre le Pays de Galles. On ne retrouvait plus leur équipe. Ce qui m’étonne, ce sont les crampes, les problèmes de blessures et des joueurs déjà à bout », a-t-il déclaré au micro de la télé belge.
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Au contraire, l’ancien défenseur de Liverpool et des Three Lions, Jamie Carragher, a apprécié ces matchs à rallonge, via un tweet : « J_’aime ce temps ajouté par les arbitres du Mondial. Il y a trop de temps perdu dans le football !_ »
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