Mamadou Lamine Manga met une croix sur l’expression « Cadres casamançais ». Du point de vue de l’enseignant-chercheur en histoire moderne et contemporaine à l’université Assane Seck de Ziguinchor, ça ne veut rien dire que et que c’est prôné par quelques individus qui nourrissent un sentiment de supériorité. Il enfonce le clou et accuse ce collectif d’être à l’origine de tous les problèmes que vit actuellement le maire de Ziguinchor.
« On ne doit pas continuer à créer l’amalgame et à entretenir l’altérité entre la Casamance et l’État du Sénégal. Malheureusement, il y a un groupe d’individus qui s’arrogent un titre, qui s’arrogent une responsabilité qui n’est pas la leur. Ils se disent cadres casamançais. Je dois dire que ce n’est que dans cette région-là où on entend parler de cadres. Vous n’entendez jamais parler de cadres thiessois, saint-louisiens ou de cadres tambacoundois. On n’a pas besoin de clamer un statut. On le vit, on le pratique. Je considère qu’en fait, c’est un mot qui ne doit pas exister. Ce collectif, c’est juste quelques individus qui se sont mis ensemble et qui nourrissent un complexe de supériorité par rapport au peuple », peste Mamadou Lamine Manga.
Pour l’enseignant-chercheur, ce Collectif de cadres Casamançais est à l’origine de tous les problèmes que vit le maire de Ziguinchor. « Aujourd’hui, si le maire de Ziguinchor est dans cette situation, en réalité, c’est à cause d’eux. C’est eux qui l’ont mis dans le pétrin », dit-il.
Avant de poursuivre : « Je militais dans Pastef, mais j’ai quitté très tôt, parce que j’ai compris que des gens comme Atepa, qui n’ont jamais joué vraiment le rôle qu’il fallait dans la région, ils allaient l’entrainer dans le gouffre », déclare-t-il sur iRadio.
D’après le résident de Ziguinchor, ce collectif ne fait que mettre de l’huile sur le feu avec des agissements nuisibles à la région Sud et à l’État. « Ce n’est pas pour rien que (abbé) Diamacoune, quand il les interpellait, il parlait de cadres « Casa-manqué » parce qu’ils ont tout le temps été du mauvais côté de l’histoire. Où sont-ils ? Ils ne sont pas dans la région. Ils ne partagent pas le quotidien des populations casamançaises. C’est comme si c’est pour mettre de l’huile au feu », dénonce Mohamed Lamine Manga.
Le spécialiste en histoire moderne et contemporaine à l’université Assane Seck de Ziguinchor soutient, par ailleurs, « que c’est une élite qui donne une mauvaise image de la Casamance. Pour lui, ils sont toujours du mauvais côté de l’histoire.
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