Le Directeur général de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter), Abdou Ndéné Sall, répond au journal français Le Figaro. Lequel dans une enquête parue vendredi a évoqué un retard sur les objectifs financiers et de fréquentation, la guerre entre la Sncf et l’État du Sénégal et un déficit de paiement.
« Cette enquête relève de l’intoxication », a rejeté l’ancien ministre dans un entretien accordé au journal Bès Bi Le jour. Avant de souligner : « On ne peut pas parler de rentabilité financière parce que c’est un transport de masse. On parle de rentabilité économique et sociale. »
A l’en croire, « dans le monde entier, les transports de masse ne sont pas rentables » et « les tarifs couvrent à peine 30% des dépenses. » Il ajoute que si cette option de rentabilité était prise, ils allaient « appliquer le vrai prix ».
Par ailleurs, a-t-il confié, « si on paie un billet au niveau du Ter, c’est l’État qui récupère cet argent directement. L’État paie les charges d’exploitation et rémunère le service fait. Le Ter appartient 100% à l’État du Sénégal. Il n’y a aucun privé, ni sénégalais, ni étranger, qui possède la moindre action sur le Ter. »
Avec la Sncf, les contraintes ont été levées, a-t-il poursuivi. « Ce qu’on gagne c’est que le service soit assuré pour les populations, a-t-il expliqué. On voulait que l’État se substitue, en cas de problèmes, à la Seter, qui n’a pas d’expériences. Mais la Sncf avait refusé. Nous avons dit que ‘’par force’’ l’État du Sénégal devait rentrer dans le capital et nous prenons la présidence du Conseil d’administration. Ils avaient refusé mais le Directeur général de la Sncf a été convoqué par le Président Macky Sall. La Sncf, sentant qu’elle allait perdre le marché, est revenue à de meilleurs sentiments. C’est cela la réalité. »
Il concède, toutefois, qu’il y a des retards de paiements mais à hauteur de 25,78 milliards annoncés par Le Figaro. « On doit à la Seter de l’argent mais ce n’est même pas la moitié du montant avancé. La Seter est un fournisseur comme d’autres. Les priorités sont les salaires et les remboursements de la dette», a-t-il clos.
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