Au moins deux personnes ont été tuées et sept blessées dans une attaque au couteau, dont l’auteur présumé a été interpellé, dans un train régional circulant dans le nord de l’Allemagne, a indiqué mercredi la police.
L’attaque a eu lieu mercredi après-midi dans un train régional reliant Kiel (Schleswig-Holstein) à Hambourg, a précisé un porte-parole de la police de Flensbourg.
L’auteur présumé, qui aurait entre 20 et 30 ans, a été arrêté en gare de Brokstedt, où le train régional a été immobilisé.
Le motif de l’agression n’est pas encore établi, selon la police, précisant que toutes les pistes sont étudiées, de l’acte d’un extrémiste au geste d’un déséquilibré.
Des témoins de l’attaque ont décrit une « scène de panique » dans le train, écrit le média Bild sur son site internet.
Un important dispositif de véhicules de police et ambulances a été déployé autour de la gare, selon des photos publiées par Bild. L’entreprise ferroviaire Deutsche Bahn a annoncé que des trains seraient supprimés sur les grandes lignes.
– « Acte épouvantable » –« L’acte commis dans le train régional entre Kiel et Hambourg me bouleverse profondément », a réagi la ministre régionale de l’Intérieur, Sabine Sütterlin-Waack, dénonçant un « acte épouvantable contraire à toute humanité ».
Les autorités allemandes restent sur le qui-vive ces dernières années face à la menace jihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque jihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.
L’Allemagne reste une cible pour des groupes jihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattant le groupe EI en Irak et en Syrie et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001.
Depuis 2013 et jusqu’à fin 2021, le nombre d’islamistes considérés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s’établir actuellement à 615, selon le ministère de l’Intérieur. Celui des salafistes est lui évalué à environ 11.000, soit deux fois plus qu’en 2013.
Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l’arrestation de deux Iraniens soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat « islamiste » chimique à la ricine et au cyanure.
Une autre menace pèse sur l’Allemagne, incarnée par l’extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.
Si ce dernier phénomène inquiète aujourd’hui beaucoup les autorités, il n’est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et le troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.
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