Une finale de légende pour un joueur de légende: l’Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche la Coupe du monde de football en battant aux tirs au but la France (3-3), au terme de ce qui restera peut-être la plus grande finale de tous les temps.
Mais à quoi cela tient-il? Car Messi, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, si ce n’est le meilleur, a pu croire que la malédiction qui le poursuit dans le Mondial, allait connaître un nouvel épisode.
Alors que les Argentins menaient 2 à 0 grâce à son pénalty et un but de son lieutenant préféré Angel Di Maria (23e, 36e), et dominaient les champions sortants de la tête et des épaules, l’autre star sur la pelouse, Kylian Mbappé a ramené son équipe à hauteur en quelques secondes (80e, 81e). Puis Messi a vu le Français réussir son deuxième pénalty de la soirée (118e) alors que l’Argentin venait de redonner l’avantage aux siens et haranguait son public (109e).
Mais après quatre échecs, cette fois, c’était le soir de celui qui ravit les amoureux du ballon rond depuis si longtemps. Obtenu aux tirs au but face à une équipe qui refusait de perdre mais a vu Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni rater leurs tentatives à cette terrible épreuve.
Cette troisième étoile pour l’Albiceleste, après celles des équipes menées par Daniel Passarella (1978) puis par Diego Maradona (1986) portera la marque de Messi, favori pour être désigné meilleur joueur du tournoi, pour le plus grand bonheur de ses millions de supporteurs dans le monde entier. A moins que Mbappé, auteur d’un triplé en finale, une première depuis Geoff Hust (1966), n’obtienne ce lot de piètre consolation.
Sainte Trinité
Avant ce sacre, l’enfant de Rosario, 35 ans, avait tout gagné en clubs, avec le FC Barcelone surtout. Mais avec sa sélection, il se contentait d’une Copa America (2021). Remporté à sa cinquième tentative, ce titre mondial le fait rejoindre dans la légende Maradona, « el pibe de Oro », couronné en 1986. Il égale aussi Pelé, avec douze buts en cinq éditions de la compétition reine du football. Un trio qui ressemble fort à une Sainte Trinité pour les amoureux du ballon rond.
Messi a fait quelque chose que n’ont réussi aucun de ses deux aînés, ni personne d’autre: il a marqué en poules puis dans chacun des quatre matches à élimination directe… Dont deux fois en finale…
Pour la France, qui était tenante du titre, cette dernière marche était donc celle de trop.
Résilients, les Bleus avaient jusqu’alors surmonté de nombreux vents contraires: des forfaits en cascades de cadres, Paul Pogba, N’Golo Kanté, Presnel Kimpembe, Karim Benzema, puis un virus qui a touché l’effectif la semaine de la demi-finale et de la finale. Admirables combattants, ils ont encore cru tordre le bras au mauvais sort dimanche.
Mais la France ne deviendra pas la troisième nation à conserver le plus grand des trophées du football, comme l’avaient fait l’Italie (1934 et 1938) puis le Brésil du « roi » Pelé (1958 et 1962). Celui-ci reste aussi le seul à avoir remporté deux titres avant de fêter ses 24 ans, ce que ne réussira donc pas Kylian Mbappé.
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