L’avocat de Adja Thiaré Diaw, Me Abdy Nar Ndiaye, est inquiet. Sa cliente accuse l’activiste Kalifone de viol et coups et blessures volontaires, mais il vaque tranquillement à ses occupations. «Dans ce dossier-là, il y a une volonté ferme d’étouffer l’affaire», a accusé la robe noire dans les colonnes de Les Echos.
Les deux parties devaient être soumises à une confrontation hier, lundi, à la gendarmerie de Ouakam, chargée de l’enquête. Mais le commandant a reporté à ce mardi les auditions, prétextant, selon l’avocat, que les réquisitions n’étaient pas disponibles.
Cette situation décuple les soupçons du conseil de Adja Thiaré Diaw. «Nous savons en réalité que pour le certificat médical, c’est une question d’heures, rappelle-t-il. Une dame qui est examinée depuis vendredi et le lundi jusqu’à 14 heures, on vous dit que les réquisitions ne sont pas disponibles. C’est insoutenable et ce n’est pas compréhensible. (…) Ils vont essayer de le (Kalifone) protéger alors que les faits en l’espèce existent.»
Me Abdy Nar Ndiaye a saisi le bâtonnier de l’Ordre des avocats «pour lui demander de rétablir l’équilibre, c’est-à-dire pour communiquer». Il explique : «Ma cliente est traitée de mœurs légères, de lesbienne, de prostituée et tout, alors qu’en réalité, c’est faux. Elle est étudiante régulièrement inscrite à Paris et qui a suspendu ses études pour des questions de santé.»
L’avocat ajoute : «Kalifone était là et ils l’ont laissé partir. C’est inadmissible. (…) Tout le monde a vu qu’il y avait traces de bagarre puisque la dame a subi des sévices corporels. Vous imaginez qu’un homme vous roue de coups jusqu’à ce que votre visage commence à se déformer. Et malgré ça, on dit qu’on n’a pas besoin de le mettre en garde à vue. On ne laissera pas passer cette affaire. Je compte poursuivre cette affaire jusqu’au dénouement total.»
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