Le 29 mars 2019, 16 heures, Kognou Socé, un quartier de Cap-Skirring. Maïmouna Faye et son fils, Mamadou Yankhoba Diallo, qui est sujet à troubles mentaux et adepte du chanvre indien, suivent une émission à la télé. Ce dernier se lève brusquement pour aller prendre ses médicaments. Quelques minutes plus tard, il revient dans la pièce tenant le corps sans vie de sa cousine de deux ans, Absa Mbengue.
La scène d’horreur est racontée à l’époque des faits à la gendarmerie par Maïmouna Faye. Son fils venait de tuer l’enfant dans les toilettes. «Je l’ai égorgée avec un couteau trouvé dans la cuisine», avait précisé le suspect face aux enquêteurs. Le médecin du district sanitaire d’Oussouye avait conclu à une mort par asphyxie et hémorragie suite à une décapitation.
Jugé hier, jeudi, devant la Chambre criminelle de Ziguinchor, Mamadou Yankhoba Diallo a contesté avoir égorgé sa cousine. «J’ai tué un lapin dans les toilettes, pas une personne, a-t-il déclaré à la barre. Je reconnais que je souffrais de troubles mentaux, mais je n’étais pas malade au moment des faits.»
D’après Libération, qui relate l’audience dans son édition de ce vendredi, l’avocat général a requis la réclusion à perpétuité tandis que la défense a plaidé l’irresponsabilité pénale de l’accusé, invoquant ses troubles mentaux qui avaient conduit à son internement à l’hôpital psychiatrique «Kenya» de Ziguinchor.
Le juge a suivi le réquisitoire de l’avocat général. Mamadou Yankhoba Diallo est condamné à la prison à vie.
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