La fin de mandat du président Macky Sall est marquée par des nominations, recrutements et décorations tous azimuts au niveau de toutes les sphères de l’Etat et des institutions nationales. A quelques jours de son départ du pouvoir, le président sortant, Macky Sall, continue de signer des décrets à satiété, en plus des décorations à la pelle. Autant d’actes qui ont heurté l’opinion publique qui relève « le manque d’élégance républicaine sur fond de sabotage » du président sortant dont le mandat arrive à terme ce mardi 2 avril 2024.
A quelques encablures de la passation de service et de l’installation du nouveau chef de l’État démocratiquement élu, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, c’est la bamboula au sommet de l’Etat avec une clientèle politique qui est en train d’être casé. Dans ce lot, des personnes composées de journalistes de la Rts et des collaborateurs qu’il a jugées méritantes pour avoir servi la Nation ont été élevés à divers grades des ordres nationaux. Sur cette lancée, les 80 titulaires et 40 membres associés du Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese) ont été fraichement nommés par décret présidentiel numéro 2024-736 du 18 mars 2024, avec des départs et de nouvelles arrivées alors que le programme du nouveau président Bassirou Diomaye Faye qui prévoit de « supprimer les fonds politiques et les institutions budgétivores (Hcct, Ceds, Hcds). En outre, le député Guy Marius Sagna a révélé que « le DG de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) a procédé entre mercredi et jeudi 28 mars 2024, à 39 nouveaux recrutements de CDI directs et 205 personnes nouvellement incorporées dans les rangs des ASP ». Des accusations qui ont été formellement démenties par le mis en cause, le directeur général Mamadou Salif Sow, par l’entremise de son attaché de cabinet, Amadou Sow, qui toutefois n’a pas nié l’existence de recrutements. « Le DG de l’Asp n’a jamais fait de recrutements au mois de mars. Ce que le député Guy Marius Sagna a écrit est faux, c’est songe et mensonge. Ce sont de simples affabulations et cela ne rime à rien. Il ne fait que véhiculer des sornettes. Tous les recrutements ont été soumis au préalable à l’accord du Conseil de Surveillance. Les contrats sont signés le 1er février et l’inspection du travail le 1er mars », a t-l soutenu. À la Rts, en plus des décorations à certains agents, le contrat d’entreprise-maison a été signé par le Dg Racine Talla sur le départ selon certaines indiscrétions. Egalement, le renouvellement du contrat de concession navale arrivé à terme du groupe portugais « Lisnave International », propriétaire des chantiers de réparation navale « DakarNave » fait débat. Il est décrié par Guy Marius Sagna qui a interpellé le directeur de la société d’intervention et de réparation navales (Sirn) chargée de la gestion du patrimoine des chantiers navals de Dakar et président du Conseil départemental de Mbour, Saliou Samb, d’inviter le ministre de tutelle Pape Sagna Mbaye et le président Macky Sall de suspendre le processus de l’attribution de concession des chantiers de réparation navale du Sénégal ». Selon lui, « il revient au nouveau gouvernement qui sera mis en place de s’occuper de cette question ».
D’importants mouvements ont été effectués lors de la réunion du conseil supérieur de la magistrature (Csm) qui s‘est tenu ce vendredi ce 29 mars. Des nominations ont été opérées au niveau de la Cour Suprême, de l’administration centrale et des Cour d’appel de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Certaines d’entre elles ont soulevé un tollé dans l’espace public ; notamment la nomination du Magistrat Abdoulaye Ndiaye au poste de Premier président de la Cour suprême, par Macky Sall, en remplacement de Ciré Aly Bâ appelé à faire valoir ses droits à la retraite. « Cette décision de nommer le haut magistrat Abdoulaye Ndiaye au poste de Premier président de la Cour suprême à la veille de son départ du pouvoir sur un poste aussi stratégique est une transgression caractérisée des règles les plus élémentaires des pouvoirs légitimes de nomination de son successeur. Le Président sortant a une légitimité finissante, il ne doit pas empiéter par courtoisie sur les pouvoirs régaliens de son successeur », a commenté sur X le président- fondateur du Think Tank « Afrika Jom Center ». Pour Alioune Tine, par cet acte, le Président sortant Macky Sall a empiété sur les très prochaines prérogatives de son successeur. « Il n’a pas encore pris fonction mais, il est élu et a l’intention de réformer la justice. C’est un empiètement sur les très prochaines prérogatives du nouveau PR Diomaye Faye. Il est bon de légiférer sur les limites des pouvoirs de fin de mandat, qui sont des pouvoirs de transition. », a expliqué le défenseur des droits humains », a-t-il estimé. La liste des sociétés publiques et parapibliques où c’est la bamboula en cette fin de r-gne du président Macky Sall est loin d’être exhaustive
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